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24 MAI
01 JUIN

2024

Dix courts-métrages composent la sélection en compétition pour cette édition du FCAT dans la section Afrique En Bref, dont six sont réalisés par des réalisatrices

Guadeloupe, Rwanda, Comores, ainsi que la France, la Belgique et le Royaume-Uni sont leurs pays d’origine.

Le court-métrage multi-récompensé Bazigaga, réalisé par la rwandaise Jo Ingabire Moys et mettant en vedette l’actrice bien connue du pays, Eliane Umuhire, est une fiction qui tente d’éviter la vision simpliste et manichéenne du conflit rwandais, opposant les Tutsis d’un côté et les Hutus de l’autre, les victimes et les bourreaux. D’autre part, La voix des autres, réalisé par Fatima Kaci, aborde avec beaucoup d’originalité le thème des migrants du point de vue d’une traductrice, qui a le devoir de ne pas prendre parti et de traduire strictement ce que les demandeurs d’asile racontent. Depuis les îles Comores, sera projeté Zanatany, L’empreinte des Linceuls Esseulés, un court-métrage se déroulant à Majunga, une ville malgache où il y a eu beaucoup d’immigration comorienne dans les années 70, avec une population qui a toujours été en exil.

Parmi les courts métrages expérimentaux réalisés par des femmes, on trouve Utopías: The homeless wanderer, réalisé par la guadeloupéenne Daniela Yohannes en collaboration avec le réalisateur Julien Beramis. Le film explore le symbolisme magique et les réalités alternatives tout en traversant les paysages naturels difficiles des Caraïbes. Quant à The Archive Queer Nigerians, réalisé par Simisolaoluwa Akande, il met en dialogue des Nigérians qui n’ont pas encore normalisé l’existence de leur communauté LGBTIQ+ avec les expériences des exilés au Royaume-Uni cherchant à vivre librement leur homosexualité. Enfin, dans le domaine de l’animation, Villa Madjo, réalisé par Elen Sylla Grollimund, tente de répondre à la question que la réalisatrice, fille d’un père blanc né en Afrique et d’une mère noire née en Europe, se pose sans cesse : “d’où viens-tu ?”.

En ce qui concerne les réalisateurs, Arwa Aburawa et Turab Shah dirigent le court métrage documentaire contemplatif And Still Remains, qui examine et dénonce, à travers l’observation des paysages et de leur population, l’héritage environnemental du colonialisme, qui comprend également les essais nucléaires. Quant à Mamoun Rtal Bennani, originaire  du Maroc, collabore avec Jules Rouffio derrière la caméra pour un autre documentaire tout à fait différent, Bye Bye Benz Benz, une comédie décrivant la relation entre un chauffeur de taxi et sa Mercedes Benz.

Enfin, parmi les œuvres de fiction des réalisateurs en compétition, on retrouvera Katope, de Tanzanie, un court métrage poétique réalisé par Walt Mzengi Corey, qui tourne autour d’un conte populaire qui a nourri l’enfance de nombreux enfants en leur enseignant sur la vie, l’amour et le sacrifice. De même, I Promise You Paradise, de l’égyptien Morad Mostafa, lauréat du Prix du Meilleur Court Métrage à Cannes, présente un style très épuré, des cadrages minimalistes et des dialogues épurés pour mettre en lumière la condition tragique d’un jeune migrant qui envoie sa famille traverser la mer vers l’Europe pour leur garantir une vie meilleure.

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