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24 MAI
01 JUIN

2024

Lina Soualem remporte le Prix du Meilleur Long Métrage de la 21e édition du FCAT pour Bye Bye Tibériade

Le Prix Casa África de la Meilleure Réalisation est décerné à Leïla Kilani pour son film Indivision

Girley Jazama remporte le Prix de la Meilleure Actrice pour son interprétation dans Under the Hanging Tree ; Parista Sambo est récompensé du Prix du Meilleur Acteur pour Disco Afrika.

Le Prix du Public est décerné à Le spectre de Boko Haram, de la réalisatrice camerounaise Cyrielle Raingou.

Le Festival du Cinéma Africain de Tarifa-Tanger a annoncé le palmarès de sa 21e édition. Le jury international, composé d’Alejandra Val Cubero, Azza Chaabouni et Farida Benlyazid, a décidé de décerner le Prix du Meilleur Long Métrage de la section compétitive Hypermétropie à Bye Bye Tibériade, de la réalisatrice franco-algérienne-palestinienne Lina Soualem, qui avait déjà remporté en 2021 le Prix du Public pour Leur Algérie. Cette fois, le jury a salué ce film « pour son travail de mémoire à travers quatre générations de femmes qui expriment une histoire douloureuse qui perdure jusqu’à nos jours. Le film réussit à combiner l’intime et l’universel, la poésie et l’humour dans une approche profondément humaine ». Le prix, remis par Farida Benlyazid, a été reçu par la réalisatrice elle-même.

Le Prix Casa África de la Meilleure Réalisation est attribué à la réalisatrice marocaine Leïla Kilani pour son film Indivision, « pour sa maîtrise et son audace à donner vie à cette narration captivante. Un conte des mille et une nuits revisité par une réalisatrice proche des préoccupations de notre époque : la violence dans les relations de classe, les vies virtuelles vécues à travers les réseaux sociaux, la crise environnementale et l’éternelle question de l’homme face à la nature ». Le prix, remis par Azza Chaabouni, a été reçu par Leïla Kilani elle-même.

Le long métrage Disco África: une histoire malgache, a été reconnu avec le V Prix ACERCA de la Coopération Espagnole au FCAT. Le Jury AECID, présidé par Elvira Cámara, chef de l’Unité des Activités Culturelles de la Direction des Relations Culturelles et Scientifiques de l’Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (AECID), a décidé d’accorder le V Prix ACERCA de la Coopération Espagnole au long métrage Disco África : une histoire malgache du cinéaste Luck Razanajaona (Madagascar, 2023) « pour sa réflexion sur les opportunités de développement durable en Afrique, qui se traduisent en opportunités individuelles pour chaque personne, et pour chaque pays ».

Girley Jazama remporte le Prix de la Meilleure Actrice pour Under the Hanging Tree « pour son interprétation remarquable dans un film à la narration complexe qui évoque la violence coloniale » ; tandis que Parista Sambo reçoit le Prix du Meilleur Acteur pour Disco Afrika « pour sa perfomance subtile et authentique dans la film ».

Le jury andalou, composé de Chaimaa Boukharsa, Agus Jiménez et Pablo García Casado, a décidé de décerner le Prix FAMSI du meilleur court-métrage à Bazigaga, de Jo Ingabire Moys. Le jury souligne « l’importance de placer une femme au centre du récit dans un contexte de guerre, leurs histoires étant souvent invisibilisées ». Son héroïne, Zula Karuhimbe, a sauvé plus de 100 personnes d’une mort certaine en risquant sa propre vie. Défiant une société patriarcale et coloniale dans un environnement aussi hostile et dangereux que la guerre au Rwanda, ce qui est rare. C’est un exemple de résistance et de force. La réalisatrice elle-même, Jo Ingabire Moys, est une survivante de ce génocide. 

De plus, le jury andalou a décidé d’accorder une mention spéciale au court-métrage La voix des autres de Fátima Kaci « pour avoir si bien exprimé, à travers le regard de son protagoniste, la situation dramatique des migrants pendant les démarches administratives, leur douleur et leur souffrance, face à la froideur de la bureaucratie du système, sans pouvoir éviter son implication personnelle ».

Le Prix du Public TV5 Monde est décerné à Le spectre de Boko Haram, de la réalisatrice camerounaise Cyrielle Raingou. La réalisatrice, lors de son passage à Tarifa, a expliqué que « faire du cinéma lui avait donné l’impression d’être libre pour la première fois ».

FCAT LAB

Le jury du FCAT LAB, le workshop de post-production du festival, composé de Lara
Sousa, Maher Diaba et Nikolas Montaldi, a décerné les prix suivants.
Le Prix du Festival du Cinéma Africain de Tarifa, d’une valeur de 1.500 €, est
décerné à Zion Music, un film qui sera sélectionné lors des prochaines éditions du
FCAT.

Le prix Traducciones Bienza (services de traduction et de localisation de sous-
titres), d’une valeur de 2.000 € ; le prix La Colorá (service de correction de couleur),
d’une valeur de 5.500 € ; et le prix Sudu Connexion (services de développement
d’une stratégie et feuille de route de circulation dans les festivals), d’une valeur de
2.500 € (ce prix choisi par l’entreprise de vente et distribution internationale Sudu
Connexion), ont été décernés à You Don’t Die Two Times, « pour sa perspective
féminine sur l’une des routes migratoires contemporaines les plus complexes, guidée
par la force de sa foi intérieure et le regard sensible de la réalisatrice ».

Le prix Tomahawk Digital Cinema Services (création de package de matériel de
distribution internationale et d’un master DCP), d’une valeur de 2.500 €, est décerné
à Kileo, « pour son histoire authentique du Kenya qui, avec l’aide à
l’internationalisation, touchera divers publics en Afrique et au-delà ».

Le prix Tres Gatos Sonido (services de montage et de mixage sonore), d’une valeur
de 5 000 €, est décerné à Zion Music, « un film qui permet de découvrir les
changements politiques de l’histoire récente de l’Afrique à travers une vision
personnelle de la musique reggae. Une histoire qui résonnera auprès d’un large
public à travers le monde ».

Le prix Laserfilm (services de traduction et de localisation de sous-titres et package
de matériel de distribution internationale), d’une valeur de 5 000 €, est décerné à The
Magma, « une émouvante histoire personnelle sur l’exil, le souvenir et le désir de
résoudre un traumatisme générationnel. Une histoire familiale qui révèle la réalité
brutale du passé d’un pays ».

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