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La 10e édition de l’Arbre à Palabres mise une nouvelle fois sur les rencontres professionnelles et l’avenir des cinémas africains

Le cinéaste primé Lemohang Jeremiah Mosese, l’une des figures marquantes de l’avant-garde africaine, y donnera une conférence

L’espace industriel du Festival du Cinéma Africain, le FCAT LAB, mettram cette année encore, l’accent sur les nouvelles productions cinématographiques africaines

Tarifa, 23 mai 2022. La formation et les opportunités professionnelles – en présentiel et en distanciel – visant à promouvoir les cinémas africains comme espaces de développement durable et transversal seront au cœur du Xe Forum de l’Arbre à Palabres, qui se tiendra du 28 mai au 3 juin 2021 dans le cadre du 19e FCAT.

L’Arbre à Palabres est un projet annuel du Festival du Film Africain-FCAT. Il a été conçu en collaboration avec le Programme ACERCA de formation pour le développement du secteur culturel de l’Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (AECID). Un espace qui nous permettra de continuer à nous plonger dans l’évolution, le business et l’industrie cinématographique made in Africa.

Les branches de cet arbre continuent de grandir année après année au FCAT et son ombre couvrira les Rencontres Thématiques de cette année, ainsi que l’espace industriel du festival, le FCAT LAB, la Aula de Cine dirigée par Javier H. Estrada, les Apéritifs cinématographiques et une branche universitaire comme nouvel espace qui vise à renforcer le lien avec l’université et le monde académique.

Des Rencontres Thématiques

L’espace de dialogue et d’échange professionnel tournera autour des discours de transformation qui se manifestent dans les cinémas africains. Cette année, le Liceo del Casino de Tarifa accueillera les activités de L’Arbre à Palabres, qui débuteront le lundi 30 mai et dont le titre de la grande rétrospective de cette édition du FCAT est : Entre l’encre et l’écran. Une conversation sur les liens qui unissent le cinéma et la littérature, entre l’africain et le monde, à laquelle participeront l’écrivain mauritanien Beyrouk, l’écrivain et cinéaste angolais Ondjaki, le programmateur et critique de cinéma français Olivier Hadouchi et le cinéaste angolais Mariano Bartolomeu, modérée par l’éditeur et responsable culturel Alejandro de los Santos.

Mardi 31, le débat portera sur la Praxis du cinéma de la décolonisation : le dialogue entre Screen Worlds et le FCAT, lors d’une session qui sera diffusée en ligne et en streaming. L’équipe principale d’African Screen Worlds (de la prestigieuse école SOAS-Université de Londres) partagera son expérience, ses projets de films et ses approches de recherche éclectiques afin de réfléchir à la signification de la décolonisation à l’écran. Participeront à la session :

Lindiwe Dovey, enseignante-chercheuse, Añulika Agina, chercheuse post-doctorante, spécialisée dans les cinémas nigérians, Michael W. Thomas, chercheur post-doctorant, spécialisé dans les cinémas éthiopiens et Nobunye Levin, chercheuse post-doctorante, spécialisée dans la décolonisation des mondes de l’écran.

Décoloniser le regard. Le cinéma et la création contemporaine est le thème du 1er juin. Cette table ronde, réalisée en collaboration avec l’Université de Séville, analyse les initiatives menées par les institutions artistiques, ainsi que le regard critique de la création contemporaine et du cinéma face à un monde en mutation, en abordant les dynamiques post-coloniales, les migrations, les inégalités, le multiculturalisme et les nouveaux enjeux identitaires des dernières décennies. En présence de Rafael Rodríguez López, enseignant-chercheur, de l’Université de Malaga, Yassine Chouati, artiste visuel, Luis Martínez Montiel, chercheur et directeur adjoint du CICUS, de l’Université de Séville et Beatriz Mbula, actrice et scénariste. La séance sera présidée par Luís Méndez, directeur du CICUS, Université de Séville.

Un autre grand rendez-vous est donné par le cinéaste et artiste visuel du Lesotho, Lemohang Jeremiah Mosese, dont les films figurent au palmarès des grands festivals et qui, cette année, fait partie du jury international du FCAT. Il donnera une masterclass – en présentiel et en streaming – au Liceo del Casino de Tarifa. Le critique et programmateur Javier H. Estrada échangera avec le réalisateur sur sa vision, considérée comme l’une des plus innovantes du cinéma subsaharien contemporain.

Branche universitaire

En plus des rencontres thématiques de Tarifa, l’Université de Cadix se joint à l’édition de cette année d’Arbre à Palabres avec un rendez-vous professionnel sur son campus intitulé Filmer en Afrique au-delà des stéréotypes : études de cas et laboratoire d’idées. Les cinéastes andalous Lorenzo Benítez et Alejandro Salgado, ainsi que l’acteur et cofondateur de The Black View, Armando Buika, sous la direction du directeur de l’école de cinéma de Cadix, Bruto Pomeroy, aborderont l’Afrique et la réalité africaine dans le cinéma, non seulement en tant que destination, mais aussi en tant qu’espace de coproduction cinématographique, au-delà des stéréotypes et des simplismes qui, trop souvent, continuent de réduire le regard porté sur le nord du détroit de Gibraltar.

L’objectif de cette nouvelle branche est, entre autres, de créer un nouveau réseau entre tous ceux qui étudient et diffusent le savoir sur les cinémas d’Afrique en espagnol, en confirmant le rôle du FCAT en tant qu’espace de rencontre unique qui, chaque année, réunit et connecte les théoriciens et les chercheurs avec les auteurs, les créateurs et les professionnels des cinémas du continent voisin. 

FCAT LAB

Le 19ème Festival du Film Africain met à l’honneur les professionnels du secteur avec le FCAT LAB, l’atelier de post-production de l’Arbre à Palabres, également soutenu par le Goethe Institut et l’Institut Français, qui proposera, en plus de la formation avec des experts internationaux des forums et de la masterclass, des rencontres individuelles et un marché de projets. Malgré un contexte international empreint d’incertitudes, on a pu constater ces dernières années non seulement une augmentation de la production de films africains, mais aussi l’intérêt accru que ces œuvres suscitent dans les grands festivals internationaux et sur les marchés audiovisuels mondiaux. Pourtant, comparé à la production cinématographique de nombreuses autres régions du monde, le cinéma africain manque de ressources et souffre d’une moindre visibilité en comparaison avec d’autres cinématographies.

La deuxième édition du FCAT LAB, qui se tiendra les 2 et 3 juin 2022, poursuit son engagement en faveur de la modalité en ligne, grâce au soutien de l’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID), du Goethe Institut Madrid et de l’Institut français, ainsi qu’à la collaboration de diverses entreprises espagnoles et internationales. Grâce à cette initiative, le FCAT continue d’apporter un soutien concret aux projets de longs métrages africains en leur décernant des prix lors du marché des projets et en les présentant aux agents commerciaux, aux distributeurs, aux plateformes VOD, aux programmateurs et aux acheteurs en général.

Parallèlement, le FCAT LAB cherche à accroître la visibilité des entreprises de postproduction andalouses et espagnoles sur le marché audiovisuel du continent voisin, une réalité de plus en plus florissante et reconnue, dans laquelle le tissu entrepreneurial national peut étendre sa présence grâce au grand professionnalisme et à la compétitivité de ses entreprises.

Parmi les autres prix, promus auprès d’organisations et d’entreprises spécialisées dans le secteur cinématographique, et d’un montant total de 20 000 euros, Al-Tarab offrira son propre prix FCAT LAB, d’une valeur de 3 000 euros pour les coûts de post-production du film lauréat.

Six projets ont été sélectionnés pour le FCAT LAB 2022 : Abo zabaal prison 1989, de Bassam Mortada (Seera Media Production, Égypte) ; Bufis, de Mahad Ahmed et Vincenzo Cavallo (Cultural Video Production et Unafilm, Somalie, Kenya, Allemagne) ; Jump the wall, de Mohamed Zineddaine (Janaprod & Ouarzazate Films, Maroc) ; Le mouton de sada de Pape Bouname Lopy (Groupe Lydel Com, Sénégal, Burkina Faso) ; So that we stay alive d’Amine Kabbes (Thala Films Production, Algérie) ; et The burdened d’Amr Gamal (Station Films et Adenium Production, Soudan, Yémen).

Le jury qui évaluera le pitching de ces projets sera composé de Gabor Greiner, responsable des ventes internationales de l’agence Films Boutique, Faissol Gnonlonfin, producteur exécutif et directeur de production de longs métrages et de séries en Afrique subsaharienne, et Thibaut Bracq, responsable de Atlas Workshops, la plateforme événementielle et professionnelle du Festival du Film de Marrakech.

Parmi les activités, l’ICAA a programmé le jeudi 2 juin le Spanish Post-Production Showcase, qui se déroulera à la fois en présentiel et en différé et au cours duquel cinq entreprises espagnoles spécialisées dans la post-production présenteront les opportunités que le secteur audiovisuel espagnol peut offrir aux productions africaines en phase de post-production.

Parallèlement, le même jour, se tiendra une présentation destinée aux professionnels africains de l’audiovisuel de Who is Who – Shooting in Spain, un guide qui rassemble des informations sur l’industrie en Espagne et son tissu commercial et professionnel. Ce projet est promu par ICEX-Invest en Espagne, avec la collaboration du secteur par le biais de l’association des sociétés de Production Espagnoles de l’Audiovisuel International (PROFILM), de l’Alliance de l’Industrie Audiovisuelle (ALIA), de l’association des sociétés de Production Publicitaire d’Espagne (APCP) et de la Spain Film Commission.