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Trois films tunisiens participent au Festival de cinéma africain de Tarifa et Tanger

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Trois films tunisiens participent au Festival de cinéma africain de Tarifa et Tanger (FCAT), qui se tient du 4 au 13 décembre 2020.

La Tunisie sera représentée à travers trois films. Le premier est le long métrage d’Ala Eddine Slim « Tlamess » ou Sortilège (2019), qui participe à la compétition officielle du festival. Le film a été sélectionné à la prestigieuse Quinzaine des réalisateurs à Cannes, et a été nommé au prix Fipresci, SACD, Illy et Label Europa Cinema.

Le film raconte l’histoire d’un jeune soldat qui, après la mort de sa mère, a pris un congé d’une semaine, mais n’est plus jamais retourné à sa caserne. Le soldat s’échappe du service militaire après la mort de sa mère et le suicide d’un collègue, et les forces de sécurité le poursuivent, alors qu’il est pris pour cible dans la zone dans laquelle il vit et qui est habitée par des enfants de la classe ouvrière. Le jeune se retrouve contraint de fuir la ville vers la forêt voisine pour s’y réfugier et s’y cacher. À première vue, le film semble narrer une histoire assez simple. Mais une fois que le protagoniste entre dans la jungle, le réalisateur Ala Eddine Slim entraîne le spectateur dans un voyage vers un monde insoupçonné.

Plusieurs années plus tard, F, une jeune femme mariée à un homme riche, découvre qu’elle est enceinte. Un matin, elle quitte sa luxueuse villa pour se cacher dans les bois. C’est dans ce cadre que la dame, incarnée par l’actrice Souhir Ben Amara, rencontre le soldat, interprété par Abdullah Miniawy, devenu une espèce d’homme des cavernes. Elle découvre alors qu’elle est sans voix et que le seul moyen de communiquer avec lui est le contact visuel.

Le film prend une tournure symbolique alors que l’atmosphère devient plus abstraite et se transforme en une histoire symbolique sur la création et sur Adam et Ève au paradis. Le metteur en scène profite de cette symbolique pour redéfinir les rôles traditionnels des hommes et des femmes. La femme qui vit maintenant avec le soldat donne naissance à son enfant, mais elle est incapable de l’allaiter car son sein est vide de lait. Le soldat découvre alors que son sein produit du lait et nourrit l’enfant à sa place. Un conte imprégné d’imagination, de symbolisme et d’exotisme.

Quant au deuxième film tunisien, cette fois hors compétition, il s’agit de « Les pastèques du cheikh » (2018), un court-métrage de la réalisatrice de renommée internationale Kaouther Ben Hania. Le film, d’une durée de 23 minutes est interprété par Ahmed Hafiene et Bilel Slim. L’histoire tourne autour du cheikh d’une mosquée qui est respecté et apprécié par tous, mais qui finit par être trompé par son assistant, qui tente de l’éloigner et de prendre sa place. Le cheikh se retrouve ainsi dans une position peu enviable, à la limite du comique. La première mondiale du film a eu lieu au Festival du film d’El Gouna en Égypte, où il a gagné l’Étoile de bronze. Il a ensuite circulé dans plusieurs festivals comme le Cinemed de Montpellier et les Journées cinématographiques de Carthage.

Le troisième film tunisien dans le programme du festival de Tarifa et Tanger s’intitule « Visa, la dictée » (2004), d’Ibrahim Letaief. Le court-métrage raconte les mésaventures comiques d’un candidat à l’immigration légale qui veut réaliser son rêve et obtenir un visa. L’année de sa sortie, le film a remporté le Tanit d’or aux Journées cinématographiques de Carthage, ainsi que des récompenses au Festival du film court francophone de Vaulx-en-Velin et à la 26e édition du Festival International Cinemed de Montpellier.

Le Festival de cinéma africain de Tarifa et Tanger se déroule du 4 au 13 décembre des deux côtes du Détroit de Gibraltar, ainsi qu’en ligne pour la première fois en raison des limitations imposées par la pandémie. Un total de 40 œuvres cinématographiques en provenance de 18 pays d’Afrique et d’Amérique ont été sélectionnées dans le programme de cette 17e édition du festival. En outre, le Festival propose une grande variété d’activités parallèles. Le 8ème Forum de l’Arbre à Palabres et l’Espace École sont les plus notables parmi elles. L’Arbre à Palabres est un espace d’échange en ligne qui réunit des professionnels de l’industrie, des programmateurs de festivals, des étudiants et le grand public, pour examiner les cinématographies africaines sous différents angles à travers une série de webinaires et des tables rondes en ligne. Quant à l’Espace École, il s’agit de la branche pédagogique du Festival. Grâce à l’Espace École, en décembre plus de 15 000 élèves de 130 écoles hispanophones du Maroc et d’Espagne ont vu des films africains et débattu sur la base de leur contenu.

Le palmarès du Festival de cinéma africain de Tarifa et Tanger (FCAT) sera rendu public dimanche 13 décembre à midi heure d’Espagne.

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