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24 MAYO
01 JUNIO

2024

Trois films marocains en compétition au Festival de Cinéma Africain de Tarifa-Tanger

Les films Sofia de Meryem Benm’Barek et Renault 12 de Mohamed el Khatib en lice pour le prix au meilleur long-métrage

Le documentaire Chienne de vie (La vida perra) sur l’écrivain tangérois Ángel Vázquez en première mondiale à Tanger

Tarifa, 28 d’avril 2019. La 16ème édition du Festival de Cinéma de Tarifa-Tangerse tiendra du 25 avril au 4 mai 2019. Il s’agît d’un événement transfrontalier se déroulant de part et d’autre du détroit de Gibraltar. La programmation de cette année se divise en huit sections : Hypermétropie, En bref, Afroscope, Séances nostalgie – histoires africaines-américaines, Ghana en quatre actes, La Troisième racine, Cinéma en famille et Hommages. 82 films, dont 29 premières en Espagne et une première mondiale. Meu amigo Feladu réalisateur brésilien Joel Zito Araújo sera le film d’ouverture de cette édition. Le documentaire porte sur la complexité de la vie de Fela Kuti, qui se dévoile à travers les yeux et les conversation de son ami et biographe officiel, l’africain-cubain Carlos Moore, avec d’autre personnages qui ont connu Fela Kuti de près. Une fois de plus, la qualité artistique est au cœur de la sélection des titres présentés à Tarifa, la ville la plus au sud de l’Europe occidentale, et à Tanger, la ville la plus septentrionale d’Afrique. Deux sièges, deux villes, deux continents, séparés uniquement par 14 kilomètres de mer Méditerranée.

Les films marocains en programmation

Le cinéma marocain participe avec quatre films dans les deux sélections officielles du FCAT 2019. Le drame Sofia de la réalisatrice marocaine Meryem Benm’Barek, Prix du meilleur scénario au Festival de Cannes en 2018, ainsi que Renault 12de Mohamed El Khatibsont en compétition dans la sélection officielle de long-métrages. Sofiaest un film poignant qui raconte l’histoire d’une jeune fillesur le point d’accoucher. Avec l’arrivée du bébé, Sofia et sa cousine se lancent dans la nuit à la recherche désespérée du père de l’enfant pour le convaincre de le reconnaître légalement. De son côté, Renault 12 est un road movie réalisé par le dramaturge franco-marocain Mohamed El Khatib qui décide de faire un voyage d’Orléans à Tanger pour recevoir son héritage après la mort de sa mère. . . Son oncle lui demande de venir le plus vite possible au volant d’une Renault 12 pour recevoir son héritage après la mort de sa mère. Une quête de l’artiste pour trouver ses origines.

Parmi les courts-métrages, un film marocain a été retenu dans la sélection officielle En bref. Allonge ta foulée !du cinéaste Brahim Fritahmet en scène un jeune coureur qui s’entraîne en pleine nuit, se préparant à de futures épreuves d’athlétisme.À travers la lune du réalisateur Mounir Fatmi, un film sur l’enfance passée à Tanger et les souvenirs de l’accession au pouvoir de Mohammed V, connu des Marocains sous le nom de « roi lune », a été sélectionné dans la même sélection mais hors-compétition.

L’œuvre du cinéaste marocain Ahmed Bouananisera l’un des réalisateurs analysée en profondeur dans le cadre du cours de formation Pionniers et révolutionnaires du cinéma africain, dispensé par Javier H. Estrada, critique et programmateur de cinéma. Le FCAT a présenté depuis sa création plusieurs films d’un des cinéastes les plus audacieux et avant-gardistes des cinémas d’Afrique.

La programmation du FCAT au Maroc

Tanger a été la ville choisie par les réalisateurs espagnols Pablo Macías et Soledad Villalba Cumpián pour la première mondiale du documentaire La vida perra(Chienne de vie) qui aura lieu le 30 avril. Il s’agît d’un portrait de l’écrivain tangérois Ángel Vázquez et du Tanger international, lieu où il a développé son œuvre, le Tanger International.Ce film met en lumière l’histoire d’une ville oubliée et d’un auteur enterré de son vivant. Et nous interpelle en nous posant deux questions : Comment l’une des grandes œuvres de la littérature universelle a pu passer inaperçue ? Qui fut Ángel Vázquez ?

Au Maroc, le FCAT multipliera les espaces de projection. L’Institut Cervantes ouvrira ainsi les portes de sa salle d’exposition au cinéma ; le festival a également prévu des projections en plein air dans des quartiers populaires, ainsi que dans des écoles, lycées, associations et ONG detrois villes : Tanger, Tétouan et Chefchaouen. Le cinéma sortira ainsi des salles obscures pour offrir aux habitants tangérois des projections nocturnes en plein air.  « Une expérience enrichissante pour un festival qui n’est jamais resté les bras croisés face aux difficultés », explique la directrice du FCAT.

Hshouma de Zainab Fasiki 

L’artiste marocaine Zainab Fasikiprésentera à Tarifa l’exposition Hshouma. Ce projet a été développé durant El Ranchito, un programme de résidences artistiques qui s’est tenu au Matadero (Madrid) en juin 2018, et en collaboration avec le Queens Collective de Marrakech. Le mot hshouma, issu d’un dialecte marocain, désigne un tabou, un sujet qui ne doit pas être évoquer avec les autres. Dans ce pays, les tabous liés aux différents aspects de la société empêchent toute possibilité d’aborder certains sujets concrets, que ce soit en famille ou à l’école. Le manque de communication sur ces questions entraîne de nombreux problèmes sociaux, comme l’acquisition de connaissances erronées sur des thèmes essentiels qui requièrent l’intervention de professionnels dans le secteur de l’éducation.

Les illustrations que l’artiste présente à Tarifa montrent plusieurs des tabous les plus enracinés dans la société marocaine : l’éducation sexuelle, l’égalité des genres, le corps, la violence, la discrimination et la liberté.

Âgée seulement de 24 ans, Zainab Fasiki est devenue une figure féministe de référence dans le monde arabe. Sa volonté farouche de diffuser aux quatre coins du monde les diverses difficultés auxquelles sont confrontées les femmes au Maroc lui a permis d’exposer ses œuvres dans de nombreux pays.

 

 

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